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Trying to swallow happiness...

Samedi 9 avril 2011 à 11:05

Il l'imaginait avec l'autre. Il lui avait fallu du temps pour réaliser ce qu'il avait perdu. Et maintenant, chaque instant de liberté laissait son esprit la rejoindre. Il l'aimait profondément, de cet amour pur des premières fois. Mais il n'avait pas su agir quand il le fallait. Elle avait hésité. Elle avait même eu un instant d'abandon et d'oubli, s'était laissée aller dans ses bras. Mais il n'avait pas su saisir l'instant. Il n'avait pas eu la volonté de la retenir. Il n'avait jamais tenté quoi que ce soit. Il ne prenait pas d'initiatives. Et maintenant, elle se tenait probablement dans les bras de l'autre. Elle lui envoyait certainement des messages d'amour. Ceux qu'il ne recevrait plus.
Il se serait donné des baffes. Elle avait été là si longtemps, comme à disposition, qu'il ne s'était pas imaginé qu'elle puisse partir. Qu'elle ne l'attendrait pas. Au fond de lui, son premier amour devait être le dernier. Il pensait sincèrement qu'il l'aimerait toujours. Il ne s'en était simplement pas aperçu au bon moment. Alors il contemplait les photos, son sourire sincère, ses yeux pétillants... Il se remémorait leurs moments ensemble, se rappelait les sensations qu'il avait éprouvé en la découvrant dans sa robe de soirée, en effleurant ses épaules nues, en caressant ses cheveux. Pour la première fois, il n'arrivait pas à être rationnel à son propos. Il pensait à elle à chaque instant de ses journées.
Il ne ressentait pas vraiment de jalousie. Elle était certainement plus heureuse avec l'autre. Mais la savoir avec un autre lui vrillait l'âme. L'accepter, c'était reconnaître qu'elle ne reviendrait pas. Qu'il n'avait pas été à la hauteur.


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Mercredi 30 mars 2011 à 15:27

Je la regarde dormir. Toute la journée, elle s'agite, elle se débat, elle se défend. Elle fait la fière, elle nous jette son sourire éclatant au visage, elle fredonne des chansons au milieu des foules, n'hésite pas à remuer la tête et battre la mesure du talon. Quand elle arrive tirée à quatre épingle, elle veut nous impressionner. Quand elle arrive dans l'un de ses t-shirt coloré, des baskets abimées au bout des pieds, elle veut jouer les rebelles. Elle n'est pas protégée de nos regard, moi je sais qu'elle en tient compte. Mais regardez la, comme elle est orgueilleuse, et rayonnante... Elle tournoie, et ses cheveux s'éparpillent sur ses épaules. Moi, je la vois dormir. S'abandonner enfin un peu, la tête sur mon épaule. Admettre qu'elle a besoin de moi, de mes bras autour de sa taille, de la chaleur de mon souffle sur sa joue. Ca n'a l'air de rien. Mais savoir qu'elle a un peu besoin de moi, ne serait ce que pour s'endormir, ça me donne envie de me lever le matin. Ca donne un sens à ma vie. Près d'elle, je suis heureux.


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Mardi 29 mars 2011 à 21:33

Je me tiens dans un coin, j'ai peur qu'elle me repousse. Ca fait longtemps que je ne l'avais pas approchée de si près. Ses yeux sombres me parcourent, me traversent. Je me sens si petit quand elle est là. Quand elle me dévisage de cet air accusateur. J'ai l'impression d'être un enfant, et d'avoir été pris en faute. Elle s'approche de moi, s'assied sur le tapis, la tête à auteur de ma main. J'ai envie de passer les doigts dans ses cheveux, de la rejoindre par terre, de l'embrasser enfin. De lui dire de ces mots qui plaisent, qui sauraient la conquérir. J'ai envie qu'elle se blottisse dans mes bras et qu'elle n'en parte plus jamais. Mais elle continue de me dévisager, et je n'ai pas le courage de briser le silence, de m'approcher d'elle, de prendre ses lèvres dans les miennes. "Il va se décider ? Pourquoi est ce qu'il hésite autant ?". Je l'entends presque s'interroger de mon absence de réaction. J'ai peur qu'elle s'en aille à nouveau, qu'elle franchisse la porte avec un sourire en me disant à demain, sans parvenir à la retenir, à lui dire que ça peut marcher. Je crois qu'elle aussi est effrayée. Par le temps qui s'écoule trop vite, qui nous échappe sans nous appartenir. Par moi qui n'ai pas su dire plus que mon absence de coup de foudre. C'était vrai. Mais je n'ai pas envie qu'elle s'échappe, qu'elle me quitte à nouveau sans effleurer ma main, sans pouvoir l'étreindre. Je n'avais pas réalisé qu'elle était jolie. Je n'avais pas réalisé qu'elle était sensuelle, voire même désirable. Je croise nerveusement les mains, mes doigts s'agitent, mes paroles coulent à toute allure. Elle rit. Son rire cristallin emplit ma chambre, je me sens bien. Je la regarde rire, je l'écoute surenchérir. Je lui propose à boire, et elle me répond comme toujours "Un verre d'eau peut-être ?". Je me prépare un café après lui avoir tendu son verre. Je sais qu'elle n'aime pas ça. Je n'ose pas l'embrasser, j'ai peur qu'elle me rejette. Je bois ma tasse, assis à table, elle me regarde d'un air moqueur depuis ma chaise de bureau. "C'est ton combientième café de la journée ?". Je souris. Je plaisante à nouveau. J'insiste sur les vertus curatives du café. Elle ne polémique pas, elle n'aime pas ça. Je lui déclame des flatteries, elle me passe de la pommade. On commence à entrer dans une espèce de routine. On se cherche, on se taquine. On se teste mutuellement, depuis chaque coin de la pièce. Elle joue admirablement bien, je suis déjà presque à cours d'atout. Elle a même réussi à me surprendre. Mais elle hésite, je le sais bien. J'aimerai être objectif, mais j'ai envie qu'elle me choisisse, moi. Mais déjà, il faut partir. Elle m'accompagne. Elle reste songeuse. Je n'aime pas ça. Sentir qu'elle est loin de moi. Ma valise cahote sur les pavés. Un voile triste couvre ses yeux. Elle m'embrasse sur la joue avant de partir. Je monte dans le train. Déjà, son odeur me manque. J'attendrai jeudi. Jeudi, je l'enlacerai, enfin.   


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Samedi 20 novembre 2010 à 13:27

Je cherche le Prince charmant. Je prétends le contraire, je refuse de l'admettre. Mais dans le fond, c'est tout ce que j'attends de la vie. Je suis droguée de romantisme, de comédie romantique, de livre d'amour idiot... J'attends l'amour des contes de fées, le seul, le vrai, celui qui m'emportera très loin. Celui qui me fera oublié que j'ai pu en aimer d'autres auparavant. J'ai beau savoir que ça ne se produira pas, que ce n'est qu'un beau rêve, je ne peux pas m'en empêcher...

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Mardi 26 octobre 2010 à 19:11

Cette nuit, j'ai rêvé de lui. J'ai rêvé de son sourire attendri et heureux, et de son visage qui s'approchait du mien. J'ai eu un mouvement de recul et je me suis réveillée, subitement. J'ai eu envie d'effacer cette image de ma mémoire, d'oublier tout ce qu'il avait représenté pendant quelques semaines. J'ai eu envie qu'il n'existe plus, qu'il s'évapore. Ca me fait mal d'admettre qu'il compte assez pour moi, malgré tout, pour venir me hanter jusqu'ici. Et puis j'ai lu. J'ai entretenu le feu. J'ai fait les devoirs de mon frère aîné en Allemand. Je suis sortie acheter le journal de mon père. J'ai pris le temps d'exister. Et de ne pas penser à lui. Et curieusement, ce soir, ce n'est pas de lui que j'ai eu besoin pour me rendre un service. Non en fait, c'est Jean-Baptiste que j'ai sollicité. Lorsqu'on a rompu Jean-Baptiste et moi, le monde s'est écroulé autour le moi. Et les jours passant, j'ai compris que ce n'était qu'une vue de l'esprit. Le monde autour de moi était toujours identique à lui-même. Il n'y avait que moi qui avait changé. Mais j'ai quand même passé des jours à respirer en cherchant son odeur. Et j'avais l'impression que Loïc était là pour moi. Mais lui comme Jean-Baptiste auparavant se trouvaient dans la démarche du prétendant. Il n'était pas mon ami. La trahison m'a fait du mal. Je suis tombée des nues. Il a fallu qu'il disparaisse, pour que je réalise qu'au fond je commençais à tomber amoureuse. C'était encore assez léger pour que ça ne me brise pas. Mais pourtant trop fort pour que je puisse fuir aussitôt. Alors me voila, 800 km plus loin, sans plus de contact, depuis qu'il m'a posé un lapin vendredi.


Ca fait mal et ça fait rien...

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