En fait, j'attends simplement quelqu'un qui fera vibrer mon coeur. Pas forcément un homme qui m'aimera, pas forcément quelqu'un avec qui je pourrais faire un bout de chemin. Simplement quelqu'un, à admirer de près ou de loin. Quelqu'un qui exacerberait  ma créativité, qui me ferait sourire, rien qu'en pensant à ses yeux ou une autre sottise du genre. Mais dans ma vie, je ne trouve personne à admirer. Il y a bien Emile. Mais j'ai peur qu'il ne soit pas insensible à ce que je suis, et je ne pourrais plus admirer un homme qui fricote avec une fillette de l'âge de ses enfants. Il y aurait Jean-Baptiste, mais la clé de mon coeur lui est à jamais refusée. Géronimo ne me hante plus. Augustin... Augustin est bien le seul qui suscite quelques regrets. Sa gentillesse et sa prévenance, son sourire et son allure. Un type cultivé, drôle et intelligent. Un type sûr. Mais je ne sais pas. Je ne peux plus penser à qui que ce soit avec le voile délicat de l'admiration amoureuse. Comme si mon esprit avait posé un verrou sur mon coeur, pour m'empêcher de m'enliser encore...