sweetening-diary

Trying to swallow happiness...

Samedi 29 janvier 2011 à 10:51

J'envisageais de quitter la blogosphère ce matin. Prendre une retraite anticipée, parce qu'il ne faut pas se voiler la face, je ne produis plus rien d'intéressant par ici. Mes écrits sont de plus en plus creux, de plus en plus espacés. J'ai pensé à ce que cette page pouvait bien m'apporter désormais. Je suis arrivée sur cette plateforme il y a plus de cinq ans maintenant, par le DarkWildWorld de Youg. Youg qui avait changé ma vie du tout au tout. Youg, si imprévisible et détestable par moment. Youg qui avait des crises pour tout et pour rien, Youg qui partait, qui fuyait les problèmes. Youg qui m'a laissée choir, comme elle m'avait reconnue. Vite. Sans raison.

Je m'étais promis de ne jamais adopter ses traits de caractère. De ne pas altérer ma spontanéité, ma confiance, mon rire facile par cette manipulation, cet égoïsme qui lui donnait tout son style, qui me fascinait. Youg, c'était mon mauvais côté exacerbé. Elle était révoltée et me voulait révoltante. Elle se voulait grandiose et différente, remarquable et inoubliable. Effectivement, je n'ai pas oublié. Et je remarque que malgré tout, insensiblement, je suis devenue plus méfiante, plus acerbe. Plus fuyante aussi. Mes réactions ne me ressemblent plus.

Alors oui, je reconnais que je n'ai pas été à la hauteur. Evidemment, dans mon parcours, je regrette certaines de mes réactions. Mais il n'est pas trop tard pour corriger ce penchant, pour l'étouffer, maintenant que Youg a cessé de l'alimenter.


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Jeudi 27 janvier 2011 à 18:35

[ My Heroine ]


The drugs begin to peak
A smile of joy arrives in me
But sedation changes to panic and nausea
And breath starts to shorten
And heartbeats pound softer
You won't try to save me!
You just want to hurt me and leave me desperate!

You taught my heart, a sense I never knew I had.
I can forget, the times that I was 
Lost and depressed from the awful truth
How do you do it?
You're my heroine!

You won't leave me alone!
Chisel my heart out of stone, I give in every time.

You taught my heart, a sense I never knew I had
I can forget, the times that I was 
Lost and depressed from the awful truth
How do you do it?
You're my heroine!

I bet you laugh, at the thought of me thinking for myself (myself).
I bet you believe, that I'm better off with you than someone else.

Your face arrives again, all hope I had becomes surreal.
But under your covers more torture than pleasure
And just past your lips there's more anger than laughter
Not now or forever will I ever change you
I know that to go on, I'll break you, my habit!

You taught my heart, a sense I never knew I had.
I can't forget, the times that I was 
Lost and depressed from the awful truth
How do you do it?
You're my heroine!

I will save myself!

Dimanche 23 janvier 2011 à 11:39

Je suis malade. Une toux sèche qui me vrille la gorge, une chaleur brûlante qui cogne contre mes tempes et m'empêche de me concentrer. J'ai trop chaud, je voudrais me mettre à nu, jeter ces vêtements qui m'encombrent, et me laisser aller à une douche glacée. Mon écharpe me serre, m'étouffe. Je ne peux même pas tourner la tête. Cette tête qui me tourne si fort. Je suis malade, et personne n'est là pour s'occuper de moi. C'est à moi de décider ce que je dois faire. Hier j'ai pris sur moi pour aller en devoir de maths. J'ai amèrement regretté, en rentrant, j'étais encore plus mal. Ca ne passe pas, ça ne veut pas passer. J'ai du mal à réfléchir. A m'occuper. Pourtant, la dernière ligne droite s'ouvre devant moi, le compte à rebours final s'égraine déjà. 87.


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Dimanche 9 janvier 2011 à 12:13

Elle avale son jus d'orange en quelques gorgées, face à son reflet livide dans la fenêtre de la cuisine. Et puis elle se laisse glisser le long du radiateur, s'assied sur le sol glacé. Son souffle harmonieux et calme emplit pourtant la pièce silencieuse. Le chauffage n'a pas encore démarré, elle frissonne. Elle se roule en boule, son bol de céréales coincé entre ses genoux et son ventre. Le sommeil risque de la rattraper. Elle est si lasse, si fatiguée. Il est si tôt pour entamer une nouvelle journée, encore une.
Incapable d'avaler une bouchée, elle entonne un refrain familier, calme et lent comme une berceuse d'enfant. Elle se laisse emporter par le son de sa propre voix, ferme les yeux, et s'imagine qu'il est près d'elle. Il ? Elle ne sait pas. Elle rêve de pouvoir s'accrocher à ses bras, se sentir protégée, à nouveau. Avoir une raison de se lever chaque matin pour affronter ses journées qui s'allongent de plus en plus. Il caresse ses cheveux. Il baise son front. Il la réchauffe de son étreinte. Elle voudrait s'abandonner à cette protection merveilleuse.
A force de volonté, elle s'arrache à ce songe délicieux. Ses yeux s'ouvrent épuisés à force de lutter contre le sommeil et l'imagination. Elle se redresse, et reprend ses esprits pour ne pas être en retard. Le regard vide, elle monte les escaliers. Quelques minutes après, elle redescend et sort de chez elle, emmitouflée dans sa veste. Elle marque une pause, contemple les étoiles. L'aurore ne devrait plus tarder à se lever. Elle monte dans la voiture, passe ses mains sur le volant glacé. Elle pourrait partir, et fuir. Elle pourrait se laisser à mourir également. Elle démarre, fait une marche arrière et s'en va. Ce n'est pas pour aujourd'hui.



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Jeudi 6 janvier 2011 à 20:50

En fait, j'attends simplement quelqu'un qui fera vibrer mon coeur. Pas forcément un homme qui m'aimera, pas forcément quelqu'un avec qui je pourrais faire un bout de chemin. Simplement quelqu'un, à admirer de près ou de loin. Quelqu'un qui exacerberait  ma créativité, qui me ferait sourire, rien qu'en pensant à ses yeux ou une autre sottise du genre. Mais dans ma vie, je ne trouve personne à admirer. Il y a bien Emile. Mais j'ai peur qu'il ne soit pas insensible à ce que je suis, et je ne pourrais plus admirer un homme qui fricote avec une fillette de l'âge de ses enfants. Il y aurait Jean-Baptiste, mais la clé de mon coeur lui est à jamais refusée. Géronimo ne me hante plus. Augustin... Augustin est bien le seul qui suscite quelques regrets. Sa gentillesse et sa prévenance, son sourire et son allure. Un type cultivé, drôle et intelligent. Un type sûr. Mais je ne sais pas. Je ne peux plus penser à qui que ce soit avec le voile délicat de l'admiration amoureuse. Comme si mon esprit avait posé un verrou sur mon coeur, pour m'empêcher de m'enliser encore...

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