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Trying to swallow happiness...

Samedi 9 avril 2011 à 11:05

Il l'imaginait avec l'autre. Il lui avait fallu du temps pour réaliser ce qu'il avait perdu. Et maintenant, chaque instant de liberté laissait son esprit la rejoindre. Il l'aimait profondément, de cet amour pur des premières fois. Mais il n'avait pas su agir quand il le fallait. Elle avait hésité. Elle avait même eu un instant d'abandon et d'oubli, s'était laissée aller dans ses bras. Mais il n'avait pas su saisir l'instant. Il n'avait pas eu la volonté de la retenir. Il n'avait jamais tenté quoi que ce soit. Il ne prenait pas d'initiatives. Et maintenant, elle se tenait probablement dans les bras de l'autre. Elle lui envoyait certainement des messages d'amour. Ceux qu'il ne recevrait plus.
Il se serait donné des baffes. Elle avait été là si longtemps, comme à disposition, qu'il ne s'était pas imaginé qu'elle puisse partir. Qu'elle ne l'attendrait pas. Au fond de lui, son premier amour devait être le dernier. Il pensait sincèrement qu'il l'aimerait toujours. Il ne s'en était simplement pas aperçu au bon moment. Alors il contemplait les photos, son sourire sincère, ses yeux pétillants... Il se remémorait leurs moments ensemble, se rappelait les sensations qu'il avait éprouvé en la découvrant dans sa robe de soirée, en effleurant ses épaules nues, en caressant ses cheveux. Pour la première fois, il n'arrivait pas à être rationnel à son propos. Il pensait à elle à chaque instant de ses journées.
Il ne ressentait pas vraiment de jalousie. Elle était certainement plus heureuse avec l'autre. Mais la savoir avec un autre lui vrillait l'âme. L'accepter, c'était reconnaître qu'elle ne reviendrait pas. Qu'il n'avait pas été à la hauteur.


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Vendredi 8 avril 2011 à 10:38

"Tu veux que je te raccompagne ?
- Non, ne t'embêtes pas, ça va aller."


Elle a passé son écharpe autour de son cou, a traversé en quelques pas l'espace qui nous séparait, et a embrassé ma joue avec tendresse. J'ai posé mes lèvres sur les siennes en un baiser furtif, et puis elle s'est évaporée. Sans un bruit, sans un souffle, elle était dehors. J'ai contemplé l'espace qu'elle avait laissé vide. Le lit, qui était presque devenu le sien. Le tapis, la fenêtre, tout ces lieux où elle s'était tenue, immobile, calme et songeuse. J'étais un peu inquiet. Elle avait semblé soucieuse, comme un oiseau blessé, dont j'aurais froissé les ailes. J'avais caressé son épaule, incapable de savoir ce qui l'avait troublée, si soudainement. Je me suis couché seul ce soir là. Les yeux dans le vide. Je savais que le lendemain, elle ne viendrait pas me réveiller de baisers et de croissants. C'est fou, elle me manque. Déjà.


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Dimanche 3 avril 2011 à 17:03

L'enlacer. L'embrasser. Comme un adolescent, comme un enfant, qui n'ose pas. Elle me sourit. Elle cherche le contact. Discrètement, doucement. Nos épaules s'effleurent, nos jambes se touchent. Elle rit aux éclats. Si seulement ce rire enchanteur pouvait durer toujours. Mes doigts cherchent les siens. Je sens mon coeur qui bat plus fort, j'ai peur qu'elle en sente les battements, qu'elle perçoive mon émoi. Je veux qu'elle sache qu'elle peut s'appuyer sur moi. Contre moi. Elle me sourit timidement. Caresse ma main en douceur. On reste là, hésitants. Je passe mon bras autour de son épaule, et immédiatement, elle cale sa tête près de mon cou. Mon coeur s'accélère, encore. Plus fort, toujours plus fort. Du bout des doigts, je caresse ses bras nus. La douceur de sa peau me fait frémir. Elle s'abandonne contre moi.
Quand le film s'est terminé, nous sommes restés là. Enlacés dans mon appartement, à parler de rien, sans oser bouger, de peur que l'harmonie se brise. On a passé la soirée à se tourner autour. A s'enlacer, se frôler. A se regarder, presque intimidés.
La lumière est tombée progressivement, et dans la pénombre, je l'ai serrée dans mes bras. Mes bras noués autour de sa taille, ses mains posées sur les miennes. Elle s'est tournée avec sa douceur habituelle et m'a sourit. Un sourire encourageant. J'ai fermé les yeux et penché mon visage vers le sien. Nos lèvres se sont jointes en un baiser innocent, enfantin, délicieux. Comme effrayée, elle a caché son visage contre ma chemise, plus près de mon coeur. Instinctivement, j'ai resserré mon étreinte autour de sa taille. J'aurais voulu que l'instant dure. Indéfiniment.



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Mercredi 30 mars 2011 à 15:27

Je la regarde dormir. Toute la journée, elle s'agite, elle se débat, elle se défend. Elle fait la fière, elle nous jette son sourire éclatant au visage, elle fredonne des chansons au milieu des foules, n'hésite pas à remuer la tête et battre la mesure du talon. Quand elle arrive tirée à quatre épingle, elle veut nous impressionner. Quand elle arrive dans l'un de ses t-shirt coloré, des baskets abimées au bout des pieds, elle veut jouer les rebelles. Elle n'est pas protégée de nos regard, moi je sais qu'elle en tient compte. Mais regardez la, comme elle est orgueilleuse, et rayonnante... Elle tournoie, et ses cheveux s'éparpillent sur ses épaules. Moi, je la vois dormir. S'abandonner enfin un peu, la tête sur mon épaule. Admettre qu'elle a besoin de moi, de mes bras autour de sa taille, de la chaleur de mon souffle sur sa joue. Ca n'a l'air de rien. Mais savoir qu'elle a un peu besoin de moi, ne serait ce que pour s'endormir, ça me donne envie de me lever le matin. Ca donne un sens à ma vie. Près d'elle, je suis heureux.


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Mardi 29 mars 2011 à 21:33

Je me tiens dans un coin, j'ai peur qu'elle me repousse. Ca fait longtemps que je ne l'avais pas approchée de si près. Ses yeux sombres me parcourent, me traversent. Je me sens si petit quand elle est là. Quand elle me dévisage de cet air accusateur. J'ai l'impression d'être un enfant, et d'avoir été pris en faute. Elle s'approche de moi, s'assied sur le tapis, la tête à auteur de ma main. J'ai envie de passer les doigts dans ses cheveux, de la rejoindre par terre, de l'embrasser enfin. De lui dire de ces mots qui plaisent, qui sauraient la conquérir. J'ai envie qu'elle se blottisse dans mes bras et qu'elle n'en parte plus jamais. Mais elle continue de me dévisager, et je n'ai pas le courage de briser le silence, de m'approcher d'elle, de prendre ses lèvres dans les miennes. "Il va se décider ? Pourquoi est ce qu'il hésite autant ?". Je l'entends presque s'interroger de mon absence de réaction. J'ai peur qu'elle s'en aille à nouveau, qu'elle franchisse la porte avec un sourire en me disant à demain, sans parvenir à la retenir, à lui dire que ça peut marcher. Je crois qu'elle aussi est effrayée. Par le temps qui s'écoule trop vite, qui nous échappe sans nous appartenir. Par moi qui n'ai pas su dire plus que mon absence de coup de foudre. C'était vrai. Mais je n'ai pas envie qu'elle s'échappe, qu'elle me quitte à nouveau sans effleurer ma main, sans pouvoir l'étreindre. Je n'avais pas réalisé qu'elle était jolie. Je n'avais pas réalisé qu'elle était sensuelle, voire même désirable. Je croise nerveusement les mains, mes doigts s'agitent, mes paroles coulent à toute allure. Elle rit. Son rire cristallin emplit ma chambre, je me sens bien. Je la regarde rire, je l'écoute surenchérir. Je lui propose à boire, et elle me répond comme toujours "Un verre d'eau peut-être ?". Je me prépare un café après lui avoir tendu son verre. Je sais qu'elle n'aime pas ça. Je n'ose pas l'embrasser, j'ai peur qu'elle me rejette. Je bois ma tasse, assis à table, elle me regarde d'un air moqueur depuis ma chaise de bureau. "C'est ton combientième café de la journée ?". Je souris. Je plaisante à nouveau. J'insiste sur les vertus curatives du café. Elle ne polémique pas, elle n'aime pas ça. Je lui déclame des flatteries, elle me passe de la pommade. On commence à entrer dans une espèce de routine. On se cherche, on se taquine. On se teste mutuellement, depuis chaque coin de la pièce. Elle joue admirablement bien, je suis déjà presque à cours d'atout. Elle a même réussi à me surprendre. Mais elle hésite, je le sais bien. J'aimerai être objectif, mais j'ai envie qu'elle me choisisse, moi. Mais déjà, il faut partir. Elle m'accompagne. Elle reste songeuse. Je n'aime pas ça. Sentir qu'elle est loin de moi. Ma valise cahote sur les pavés. Un voile triste couvre ses yeux. Elle m'embrasse sur la joue avant de partir. Je monte dans le train. Déjà, son odeur me manque. J'attendrai jeudi. Jeudi, je l'enlacerai, enfin.   


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Samedi 26 mars 2011 à 14:03

If I Ever Leave This World Alive

If I ever leave this world alive
I'll thank for all the things you did in my life
If I ever leave this world alive
I'll come back down and sit beside your
feet tonight
Wherever I am you'll always be
More than just a memory

If I ever leave this world alive

If I ever leave this world alive
I'll take on all the sadness
That I left behind
If I ever leave this world alive
The madness that you feel will soon subside
So in a word don't shed a tear
I'll be here when it all gets weird
If I ever leave this world alive

So when in doubt just call my name
Just before you go insane
If I ever leave this world
Hey I may never leave this world
But if I ever leave this world alive

She says I'm okay; I'm alright,
Though you have gone from my life
You said that it would,
Now everything should be all right

She says I'm okay; I'm alright,
Though you have gone from my life
You said that it would,
Now everything should be all right
Yeah should be alright 

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Mercredi 23 mars 2011 à 21:14

J'aimais l'amour. J'aimais la sensation délicieuse que procurait la présence de l'être aimé. Me blottir dans ses bras, laisser ses doigts glisser le long de mon dos, s'entremêler dans les cheveux. J'aimais réfléchir à l'avance à ce que je pourrais lui offrir, lui préparer. Comment le surprendre. Aimer était ma raison de vivre, de me lever le matin, d'affronter le froid, la pluie, le sommeil, les mathématiques, les cours de philo, les oraux de langues et les heures de bus. Je ne saurais pas vraiment dire quand les choses ont commencé à changer. A quel moment j'ai arrêté de penser à ce que je pourrais faire pour les autres, pour penser enfin un peu à moi. A quel moment ai-je arrêté de prévoir chaque détail qui me permettrait de faire vivre l'amour tous les jours ? Je suppose qu'en toute logique, le fait que je me sois subitement retrouvée célibataire n'y est pas pour rien. Mais étrangement, ça ne m'est pas venu de suite. Et petit à petit, j'ai arrêté de rêver d'amour. Les visages de ces hommes ont cessé de m'interpeller. Leur voix de m'émerveiller. Leur regard de me transpercer. Je suis devenue opaque, et un peu vide. J'ai orienté ma vie autour de mes études, de mes concours le mois prochain. Des rêves que je pouvais nourrir. De toutes ces choses qui constituent une vie, mais qui n'étaient pas au centre de la mienne jusque la.

Pourquoi a-t-il fallut que ces messieurs se réveillent si près du but ? Lui surtout... Je lui ai consacré ce que je n'ai donné à personne d'autre. Je lui ai offert une année de ma vie. Chacune de mes nuits à rêver à lui, à m'inquiéter d'une dispute, à planifier une surprise, un cadeau... Chaque jour à m'adapter à ses horaires, à ses désirs et à ses envies. Une année où j'ai été le second rôle de ma propre vie. Bien sûr, ça m'a fait plaisir qu'il m'affirme de son propre chef, que c'était sa faute si notre relation n'avait pas marché. Mais son revirement m'a fait plus de mal, beaucoup plus de mal que de bien. C'est étrange, comme je le connais bien. Mieux que lui même. Comment en quelques mots choisis, j'ai trouvé la faille de ses prétendus sentiments. Car oui, je sais ce que c'est qu'aimer. Je n'ai pas oublié. Et je ne peux que constater que lui-même n'en a aucune idée. Qu'il voit l'amour comme ce que moi je peux lui apporter. J'ai crié. Je l'ai traité d'égoïste, et il est resté songeur un instant. Et puis il a dit : tu as raison. Et en concédant qu'il s'était trompé, en admettant que j'avais touché juste, il m'a planté une épine dans le coeur que j'avais mis tant de temps à réparer. Il ne fallait pas revenir pour me dire que, non, tu ne ferais pas d'effort, que, non, ta vision du couple n'avait pas changé. Il m'a même accusé d'attendre de lui qu'il ne vive plus que pour moi. J'ai cru m'étrangler à ces mots. Et puis j'ai pleuré, en réalisant combien je l'avais aimé, et à quel point il était passé à côté de cela.

J'ai été peiné en réalisant qu'il avait pris conscience de ses prétendus sentiments, en même temps que de mon attirance croissante pour Augustin. Ne serait-ce alors qu'une pure jalousie ? Celle d'un premier amour perdu, qu'on espérait ne pas voir reconquis ? Pensait-il vraiment que je ne guérirai jamais de lui, alors même qu'il m'avait négligée si longtemps ? Je reste perplexe. Manquant de temps pour y réfléchir le jour, je n'en dors presque plus la nuit. Je me réveille, épuisée après deux ou trois heures de sommeil, et j'embraye sur une nouvelle journée de cours. Et bien sûr je suis plus sentimentale, et plus fragile en étant fatiguée. Ses bras qui se glisse autour de mes épaules pour me dire au revoir, ses lèvres qui s'attardent sur ma joue, ses yeux qui cherchent à lire dans les miens font trembler les murs que j'ai érigé entre nous. Je sais que je peux lui résister, encore faut il que je le veuille. Mais mes errements et mes craintes me rendent hésitante. Je sais qu'une relation avec lui ne survivrait pas à la distance qui ne manquera pas de nous séparer l'année prochaine. Et auprès d'Augustin, mon coeur bat également un peu plus fort. Je me sens perdue, comme une boussole abimée, qui indiquerait tour à tour le sud et le nord. Mon coeur serait-il défectueux ?


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Mardi 22 mars 2011 à 19:37


Tu mens comme tu respires...

Je le sais.
 

Samedi 29 janvier 2011 à 10:51

J'envisageais de quitter la blogosphère ce matin. Prendre une retraite anticipée, parce qu'il ne faut pas se voiler la face, je ne produis plus rien d'intéressant par ici. Mes écrits sont de plus en plus creux, de plus en plus espacés. J'ai pensé à ce que cette page pouvait bien m'apporter désormais. Je suis arrivée sur cette plateforme il y a plus de cinq ans maintenant, par le DarkWildWorld de Youg. Youg qui avait changé ma vie du tout au tout. Youg, si imprévisible et détestable par moment. Youg qui avait des crises pour tout et pour rien, Youg qui partait, qui fuyait les problèmes. Youg qui m'a laissée choir, comme elle m'avait reconnue. Vite. Sans raison.

Je m'étais promis de ne jamais adopter ses traits de caractère. De ne pas altérer ma spontanéité, ma confiance, mon rire facile par cette manipulation, cet égoïsme qui lui donnait tout son style, qui me fascinait. Youg, c'était mon mauvais côté exacerbé. Elle était révoltée et me voulait révoltante. Elle se voulait grandiose et différente, remarquable et inoubliable. Effectivement, je n'ai pas oublié. Et je remarque que malgré tout, insensiblement, je suis devenue plus méfiante, plus acerbe. Plus fuyante aussi. Mes réactions ne me ressemblent plus.

Alors oui, je reconnais que je n'ai pas été à la hauteur. Evidemment, dans mon parcours, je regrette certaines de mes réactions. Mais il n'est pas trop tard pour corriger ce penchant, pour l'étouffer, maintenant que Youg a cessé de l'alimenter.


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Jeudi 27 janvier 2011 à 18:35

[ My Heroine ]


The drugs begin to peak
A smile of joy arrives in me
But sedation changes to panic and nausea
And breath starts to shorten
And heartbeats pound softer
You won't try to save me!
You just want to hurt me and leave me desperate!

You taught my heart, a sense I never knew I had.
I can forget, the times that I was 
Lost and depressed from the awful truth
How do you do it?
You're my heroine!

You won't leave me alone!
Chisel my heart out of stone, I give in every time.

You taught my heart, a sense I never knew I had
I can forget, the times that I was 
Lost and depressed from the awful truth
How do you do it?
You're my heroine!

I bet you laugh, at the thought of me thinking for myself (myself).
I bet you believe, that I'm better off with you than someone else.

Your face arrives again, all hope I had becomes surreal.
But under your covers more torture than pleasure
And just past your lips there's more anger than laughter
Not now or forever will I ever change you
I know that to go on, I'll break you, my habit!

You taught my heart, a sense I never knew I had.
I can't forget, the times that I was 
Lost and depressed from the awful truth
How do you do it?
You're my heroine!

I will save myself!

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