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Trying to swallow happiness...

Mardi 20 décembre 2011 à 17:07

Aujourd'hui, j'ai vidé ma valise, qui traînait, bien au centre de ma chambre, depuis que je suis rentrée il y a une semaine de cela. J'ai rangé mes vêtements, mes livres, mes cds, j'ai placé mes chaussures dans leur coin, plié mes chaussettes éparses et je me suis secouée. J'ai fait le travail qui avait besoin d'être fait pour cette rentrée. Et je me suis sentie toute vide parce que je n'avais presque rien à faire. Parce que cette année, je ne trouve pas de motivation, pas de contraintes, pas de discipline qui justifient, toutes ensemble, que je cherche à me dépasser. Je me laisse aller à donner à Augustin trop de place, comme je l'avais fait autrefois avec un autre. Et plus il prend de la place dans ma tête, plus je lui en veux. Je lui en veux parce que je me sens laissée pour compte. Parce que lui est sain d'esprit et garde en tête certaines priorités. Alors je m'agace pour un rien, je m'énerve, je boude comme une adolescente prépubère. Je lui fait une scène pour rien, je ne demande même pas ce que je veux. Je lui en veux d'avoir des buts et des obligations quand je me noie tranquillement dans le néant de mes propres contraintes. Et puis je fatigue. Je dors plus longtemps, mais de façon décalée, si bien que chaque matin, j'ai l'impression d'être dans une ouate de coton et de ne pouvoir m'en extirper. Ma vie défile sans que je suive le mouvement, à force de ne rien faire, mais de le faire si mal. Mon emploi du temps scolaire découpe mes journées, m'empêche de développer la moindre activité en dehors. Mes allées et venues chaque week-end pour retrouver Augustin me semblent avaler le temps. Tram puis train, puis voiture. Puis retour. Et chaque semaine, il me semble que je ne fais que courir, courir après le temps, après les gens, après ce que j'aurais pu être, et que je ne suis pas.

Et puis il y a Augustin. Il y a sa façon tendre et imperceptible de te pousser vers le bonheur, presque malgré toi. Il y a les souvenirs du premier baiser, l'exposition surprise d'un photographe, et les vacances au bord de l'eau. Il y a son sourire, ses longs cils de fille, son doux regards, ses fossettes rieuses. Il y a sa peau incroyablement chaude en toutes occasions, sa douce voix grave et ses ma
nières élégantes. Il y a la première fois où il m'a laissé les clés de son appartement, son retour des oraux, la première fois où il est venu me rendre visite. Il y a la crêperie du bord de mer, le feu d'artifice sur l'eau, la nuit de son anniversaire. Tant de rappels de belles choses, tant de bonheur à aimer, à suivre dans le noir. Mon esprit s'apaise, se calme peu à peu. Je cesse de bouder. Je me souviens, simplement. Je cesse de me sentir abandonnée ou ignorée. Je reconnais enfin mon bonheur, et m'endors le sourire aux lèvres.

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