sweetening-diary

Trying to swallow happiness...

Mercredi 13 avril 2011 à 20:56

"Je te réponds ma lycéenne, moi qui ne suis plus lycéen,
Tu veux quelqu'un qui te comprenne, je te comprends, j'essaie au moins..."


Empilés sur mon bureau se trouvent mes livres de révisions, mes notes étalées pêle-mêle, mes stylos éparpillés... Je n'y ai plus le coeur ce soir, et pourtant, je n'ai plus que cinq jours pour me préparer. Pour ne pas regretter, le moment venu, face à ma copie, de ne pas avoir assez travaillé. Mais non, je n'y peux rien, De Gaulle commence par me rendre malade, les malheurs du Tiers-Monde me semblent sans fond, et les simples mots de guerre froide, ou de crise économique pourraient provoquer des éruptions de boutons. Mon reflet dans le miroir me renvoie ma pâleur, mes traits durs et froids. J'en ai assez. Assez de me battre pour des rêves dont je ne suis pas même sûre qu'ils soient les miens, assez  de me plier aux désirs des autres. Assez d'essayer de m'adapter aux exigences de chacun. Assez d'accepter.

Je laisse couler. Je laisse les secondes s'égrener, le temps m'échapper, ses règles s'imposer. Ca m'est égal. Qu'il décide. Qu'il se comporte comme il le souhaite. Ca m'est égal qu'il me dise que ma présence lui est égal. Ca m'est égal. Dans quelques mois, je serai loin. Loin de lui, loin d'ici, loin de tout ce que j'ai connu. Ca m'est égal de ne plus construire, ça m'est égal d'ajouter, une, deux, dix, mille pièces à cet édifice, puisque nous allons gaiement le détruire sous peu. Alors vas-y, dis moi que tu t'en fiches. Prends moi sur le carrelage, fais voler en éclat mes incertitudes, jettes moi tes paroles tranchantes, je ne suis plus à ça près.

Oui je suis en colère. Non tu n'as rien fait. Je ne suis juste pas d'humeur. Pas d'humeur à t'aimer, pas d'humeur à te voir ne pas m'aimer.


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Mercredi 23 mars 2011 à 21:14

J'aimais l'amour. J'aimais la sensation délicieuse que procurait la présence de l'être aimé. Me blottir dans ses bras, laisser ses doigts glisser le long de mon dos, s'entremêler dans les cheveux. J'aimais réfléchir à l'avance à ce que je pourrais lui offrir, lui préparer. Comment le surprendre. Aimer était ma raison de vivre, de me lever le matin, d'affronter le froid, la pluie, le sommeil, les mathématiques, les cours de philo, les oraux de langues et les heures de bus. Je ne saurais pas vraiment dire quand les choses ont commencé à changer. A quel moment j'ai arrêté de penser à ce que je pourrais faire pour les autres, pour penser enfin un peu à moi. A quel moment ai-je arrêté de prévoir chaque détail qui me permettrait de faire vivre l'amour tous les jours ? Je suppose qu'en toute logique, le fait que je me sois subitement retrouvée célibataire n'y est pas pour rien. Mais étrangement, ça ne m'est pas venu de suite. Et petit à petit, j'ai arrêté de rêver d'amour. Les visages de ces hommes ont cessé de m'interpeller. Leur voix de m'émerveiller. Leur regard de me transpercer. Je suis devenue opaque, et un peu vide. J'ai orienté ma vie autour de mes études, de mes concours le mois prochain. Des rêves que je pouvais nourrir. De toutes ces choses qui constituent une vie, mais qui n'étaient pas au centre de la mienne jusque la.

Pourquoi a-t-il fallut que ces messieurs se réveillent si près du but ? Lui surtout... Je lui ai consacré ce que je n'ai donné à personne d'autre. Je lui ai offert une année de ma vie. Chacune de mes nuits à rêver à lui, à m'inquiéter d'une dispute, à planifier une surprise, un cadeau... Chaque jour à m'adapter à ses horaires, à ses désirs et à ses envies. Une année où j'ai été le second rôle de ma propre vie. Bien sûr, ça m'a fait plaisir qu'il m'affirme de son propre chef, que c'était sa faute si notre relation n'avait pas marché. Mais son revirement m'a fait plus de mal, beaucoup plus de mal que de bien. C'est étrange, comme je le connais bien. Mieux que lui même. Comment en quelques mots choisis, j'ai trouvé la faille de ses prétendus sentiments. Car oui, je sais ce que c'est qu'aimer. Je n'ai pas oublié. Et je ne peux que constater que lui-même n'en a aucune idée. Qu'il voit l'amour comme ce que moi je peux lui apporter. J'ai crié. Je l'ai traité d'égoïste, et il est resté songeur un instant. Et puis il a dit : tu as raison. Et en concédant qu'il s'était trompé, en admettant que j'avais touché juste, il m'a planté une épine dans le coeur que j'avais mis tant de temps à réparer. Il ne fallait pas revenir pour me dire que, non, tu ne ferais pas d'effort, que, non, ta vision du couple n'avait pas changé. Il m'a même accusé d'attendre de lui qu'il ne vive plus que pour moi. J'ai cru m'étrangler à ces mots. Et puis j'ai pleuré, en réalisant combien je l'avais aimé, et à quel point il était passé à côté de cela.

J'ai été peiné en réalisant qu'il avait pris conscience de ses prétendus sentiments, en même temps que de mon attirance croissante pour Augustin. Ne serait-ce alors qu'une pure jalousie ? Celle d'un premier amour perdu, qu'on espérait ne pas voir reconquis ? Pensait-il vraiment que je ne guérirai jamais de lui, alors même qu'il m'avait négligée si longtemps ? Je reste perplexe. Manquant de temps pour y réfléchir le jour, je n'en dors presque plus la nuit. Je me réveille, épuisée après deux ou trois heures de sommeil, et j'embraye sur une nouvelle journée de cours. Et bien sûr je suis plus sentimentale, et plus fragile en étant fatiguée. Ses bras qui se glisse autour de mes épaules pour me dire au revoir, ses lèvres qui s'attardent sur ma joue, ses yeux qui cherchent à lire dans les miens font trembler les murs que j'ai érigé entre nous. Je sais que je peux lui résister, encore faut il que je le veuille. Mais mes errements et mes craintes me rendent hésitante. Je sais qu'une relation avec lui ne survivrait pas à la distance qui ne manquera pas de nous séparer l'année prochaine. Et auprès d'Augustin, mon coeur bat également un peu plus fort. Je me sens perdue, comme une boussole abimée, qui indiquerait tour à tour le sud et le nord. Mon coeur serait-il défectueux ?


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Mardi 22 mars 2011 à 19:37


Tu mens comme tu respires...

Je le sais.
 

Jeudi 27 janvier 2011 à 18:35

[ My Heroine ]


The drugs begin to peak
A smile of joy arrives in me
But sedation changes to panic and nausea
And breath starts to shorten
And heartbeats pound softer
You won't try to save me!
You just want to hurt me and leave me desperate!

You taught my heart, a sense I never knew I had.
I can forget, the times that I was 
Lost and depressed from the awful truth
How do you do it?
You're my heroine!

You won't leave me alone!
Chisel my heart out of stone, I give in every time.

You taught my heart, a sense I never knew I had
I can forget, the times that I was 
Lost and depressed from the awful truth
How do you do it?
You're my heroine!

I bet you laugh, at the thought of me thinking for myself (myself).
I bet you believe, that I'm better off with you than someone else.

Your face arrives again, all hope I had becomes surreal.
But under your covers more torture than pleasure
And just past your lips there's more anger than laughter
Not now or forever will I ever change you
I know that to go on, I'll break you, my habit!

You taught my heart, a sense I never knew I had.
I can't forget, the times that I was 
Lost and depressed from the awful truth
How do you do it?
You're my heroine!

I will save myself!

Mercredi 22 décembre 2010 à 20:12

Demain j'avais rendez-vous avec Benjamin. Le genre de garçons qui est plus que de la crème vois tu ? Qui t'invite au restaurant, qui cuisine pour toi, qui passe des heures au téléphone avec toi, qui n'a pas juste envie de coucher avec toi, qui te complimente sur tes dessins, remarque tes boucles d'oreille, signale qu'il aime ton serre-tête, t'envoie des messages à peu près à chaque fois que tu en as envie, t'écrit des mails tendres, et te regarde avec admiration. J'ai annulé. J'ai annulé avec toutes les difficultés du monde, parce que c'est un ange. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser encore à cet abruti de Géronimo, qui joue clairement avec mon coeur. Me dit oui, puis non, puis flirte, puis m'embrasse, puis me repousse. Franchement il y a pas photo entre mon ange et mon démon, mais mon coeur n'en fait qu'à sa tête. Alors je tergiverse. Et surtout pour faire le moins de peine possible à Benjamin, je préférais être honnête. Mais ça fait mal. A lui comme à moi. Je me sens coupable, je ne cesse d'y penser. S'il avait habité plus près, ça aurait pu être plus simple. Déjà, s'il était venu, il ne se serait pas coltiné trois heures de voiture pour peut-être être déçu. J'espère que j'ai pris la bonne décision. J'espère que Géronimo va me foutre la paix. J'espère que je vais retrouver ma route.


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Jeudi 21 octobre 2010 à 19:33

Un autre monde est possible, le changer serait tellement cool...


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