J'ai peut-être de m'obstiner, de vouloir y croire, encore et encore et toujours, mais je n'y peux rien, c'est plus fort que moi. Pour une fois il va faire face, enfin. Et pour une fois, mon jeu est plus complet que le sien. Elle m'a éclairée plus que je ne le pensais. Elle m'a appris ce qu'il me manquait, elle a déblayé mon chemin, m'a laissé la voie libre. Je me sens nerveuse, de cette anxiété juvénile et bienheureuse. J'ignore ce que j'attends, ce que je souhaite, j'ignore où je vais. Mais cette fois, je sais que je ne peux rien y perdre. Une dernière chance, une dernière main pour remporter la partie. Quitte ou double. Et tant pis si j'en reste là. Au moins j'aurais absolument tout tenté pour l'aimer encore, pour faire vivre ce qui semble déjà mort.
Bien sûr, monsieur peut encore mentir. Il peut me dire que rien n'a changé, qu'il ne visait pas à me protéger, à se protéger. Mais en ce cas, je ne manque rien, n'est ce pas ? Quelqu'un qui prend la fuite, malgré une main tendue. Ce serait dommage, mais pas irrémédiable. La balle est dans son camp. Les atouts sont dans mes manches.
Bien sûr, monsieur peut encore mentir. Il peut me dire que rien n'a changé, qu'il ne visait pas à me protéger, à se protéger. Mais en ce cas, je ne manque rien, n'est ce pas ? Quelqu'un qui prend la fuite, malgré une main tendue. Ce serait dommage, mais pas irrémédiable. La balle est dans son camp. Les atouts sont dans mes manches.
Ou pas.