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Trying to swallow happiness...

Dimanche 23 janvier 2011 à 11:39

Je suis malade. Une toux sèche qui me vrille la gorge, une chaleur brûlante qui cogne contre mes tempes et m'empêche de me concentrer. J'ai trop chaud, je voudrais me mettre à nu, jeter ces vêtements qui m'encombrent, et me laisser aller à une douche glacée. Mon écharpe me serre, m'étouffe. Je ne peux même pas tourner la tête. Cette tête qui me tourne si fort. Je suis malade, et personne n'est là pour s'occuper de moi. C'est à moi de décider ce que je dois faire. Hier j'ai pris sur moi pour aller en devoir de maths. J'ai amèrement regretté, en rentrant, j'étais encore plus mal. Ca ne passe pas, ça ne veut pas passer. J'ai du mal à réfléchir. A m'occuper. Pourtant, la dernière ligne droite s'ouvre devant moi, le compte à rebours final s'égraine déjà. 87.


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Dimanche 9 janvier 2011 à 12:13

Elle avale son jus d'orange en quelques gorgées, face à son reflet livide dans la fenêtre de la cuisine. Et puis elle se laisse glisser le long du radiateur, s'assied sur le sol glacé. Son souffle harmonieux et calme emplit pourtant la pièce silencieuse. Le chauffage n'a pas encore démarré, elle frissonne. Elle se roule en boule, son bol de céréales coincé entre ses genoux et son ventre. Le sommeil risque de la rattraper. Elle est si lasse, si fatiguée. Il est si tôt pour entamer une nouvelle journée, encore une.
Incapable d'avaler une bouchée, elle entonne un refrain familier, calme et lent comme une berceuse d'enfant. Elle se laisse emporter par le son de sa propre voix, ferme les yeux, et s'imagine qu'il est près d'elle. Il ? Elle ne sait pas. Elle rêve de pouvoir s'accrocher à ses bras, se sentir protégée, à nouveau. Avoir une raison de se lever chaque matin pour affronter ses journées qui s'allongent de plus en plus. Il caresse ses cheveux. Il baise son front. Il la réchauffe de son étreinte. Elle voudrait s'abandonner à cette protection merveilleuse.
A force de volonté, elle s'arrache à ce songe délicieux. Ses yeux s'ouvrent épuisés à force de lutter contre le sommeil et l'imagination. Elle se redresse, et reprend ses esprits pour ne pas être en retard. Le regard vide, elle monte les escaliers. Quelques minutes après, elle redescend et sort de chez elle, emmitouflée dans sa veste. Elle marque une pause, contemple les étoiles. L'aurore ne devrait plus tarder à se lever. Elle monte dans la voiture, passe ses mains sur le volant glacé. Elle pourrait partir, et fuir. Elle pourrait se laisser à mourir également. Elle démarre, fait une marche arrière et s'en va. Ce n'est pas pour aujourd'hui.



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Jeudi 6 janvier 2011 à 20:50

En fait, j'attends simplement quelqu'un qui fera vibrer mon coeur. Pas forcément un homme qui m'aimera, pas forcément quelqu'un avec qui je pourrais faire un bout de chemin. Simplement quelqu'un, à admirer de près ou de loin. Quelqu'un qui exacerberait  ma créativité, qui me ferait sourire, rien qu'en pensant à ses yeux ou une autre sottise du genre. Mais dans ma vie, je ne trouve personne à admirer. Il y a bien Emile. Mais j'ai peur qu'il ne soit pas insensible à ce que je suis, et je ne pourrais plus admirer un homme qui fricote avec une fillette de l'âge de ses enfants. Il y aurait Jean-Baptiste, mais la clé de mon coeur lui est à jamais refusée. Géronimo ne me hante plus. Augustin... Augustin est bien le seul qui suscite quelques regrets. Sa gentillesse et sa prévenance, son sourire et son allure. Un type cultivé, drôle et intelligent. Un type sûr. Mais je ne sais pas. Je ne peux plus penser à qui que ce soit avec le voile délicat de l'admiration amoureuse. Comme si mon esprit avait posé un verrou sur mon coeur, pour m'empêcher de m'enliser encore...

Mardi 28 décembre 2010 à 22:48

Je dois le reconnaître, admettre que mon grand-amour en aime une autre plus qu'il ne m'a jamais aimée, ça fait mal. Même si j'en aime un autre maintenant. Même si j'ai évacué cette histoire avec mes vacances. C'est curieux pourtant, je ne suis pas jalouse. Cette fille, je l'aime bien. Elle m'est sympathique. J'aurais même assez aimé que ça marche entre-eux, dommage qu'elle ne s'intéresse pas à lui. Mais quand même. L'imaginer dans ses bras, ça me file un pincement au coeur. C'est la preuve tangible que rien ne dure. Vous me direz,  "et toi embrassant Géronimo, c'était pas assez tangible peut-être ?". Mais non, ça ne l'était pas. Parce que moi je ne disais pas que je n'en aimerai plus jamais un autre. Du coup, c'est dur de réaliser. Dur d'admettre, qu'il peut être fou de cette fille merveilleuse, et que je n'ai été qu'une passade. La première. Je sais qu'il ne tentera rien, parce qu'il ne leur reste que quelques mois dans la même ville, parce que de toutes façons, elle en aime un autre, parce que tant de choses. Mais c'est presque pire. J'aurais préféré que ça marche. Je les aime bien. J'imagine assez Monsieur dans le rôle de mon meilleur ami avec qui je plaisante mec et lui nana, parce qu'on sait qu'on ne s'attire plus. Se retrouver avec une pizza, du popcorn et des DVDs pour se marrer toute une soirée. Les gens changent. Moi aussi.

Mercredi 22 décembre 2010 à 20:12

Demain j'avais rendez-vous avec Benjamin. Le genre de garçons qui est plus que de la crème vois tu ? Qui t'invite au restaurant, qui cuisine pour toi, qui passe des heures au téléphone avec toi, qui n'a pas juste envie de coucher avec toi, qui te complimente sur tes dessins, remarque tes boucles d'oreille, signale qu'il aime ton serre-tête, t'envoie des messages à peu près à chaque fois que tu en as envie, t'écrit des mails tendres, et te regarde avec admiration. J'ai annulé. J'ai annulé avec toutes les difficultés du monde, parce que c'est un ange. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser encore à cet abruti de Géronimo, qui joue clairement avec mon coeur. Me dit oui, puis non, puis flirte, puis m'embrasse, puis me repousse. Franchement il y a pas photo entre mon ange et mon démon, mais mon coeur n'en fait qu'à sa tête. Alors je tergiverse. Et surtout pour faire le moins de peine possible à Benjamin, je préférais être honnête. Mais ça fait mal. A lui comme à moi. Je me sens coupable, je ne cesse d'y penser. S'il avait habité plus près, ça aurait pu être plus simple. Déjà, s'il était venu, il ne se serait pas coltiné trois heures de voiture pour peut-être être déçu. J'espère que j'ai pris la bonne décision. J'espère que Géronimo va me foutre la paix. J'espère que je vais retrouver ma route.


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Jeudi 16 décembre 2010 à 18:14





Permis ajourné.



 

Lundi 13 décembre 2010 à 20:05

Il n'y a pas de réussite facile
Ni d'échecs définitifs.

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Jeudi 9 décembre 2010 à 21:27

Obsessed. Mon ordinateur ronronne sur mes genoux. Les bruits extérieurs, insignifiants résonnent dans ma tête, viennent en frapper les parois comme des animaux en cage. Ma tête tourne, et me pèse. Dormir. Je sens la fatigue qui tire mes paupières vers le sol. J'ai envie de me plonger dans la baignoire, de me détendre dans l'eau tiède, de laisser l'eau rouler le long de mon corps. Comme si l'eau pouvait me laver de toi, me désimprégner de ta présence. Comme si je pouvais renaître nouvelle, et laisser ce qu'il reste de toi couler avec l'eau, et m'en débarrasser à jamais dans les canalisations. Mais il faut que je me fasse une raison. Tu as l'intention de rester. De me hanter encore un peu. Je me force à ne pas penser à toi. A tes bras, à nos rares moments ensembles, ceux où nous nous sentions vraiment heureux. J'essaye d'effacer nos baisers de mes lèvres glacées par le froid. J'essaye de me rappeler que tu y perds plus que moi. Que tu te comporte comme un mufle, que tu fuis dès que la situation t'échappe. Que tu préfères éviter les problèmes, même s'ils sont source d'un remède. J'essaye de ne pas m'accrocher, de ne plus y penser. Et même, si tu revenais, je ne voudrais plus de toi. Pas comme ça. Je ne suis pas un objet dont on dispose à loisir. Ton jeu ambigu, tes questions lourdes de sous-entendus, tes mensonges et tes fuites ont fait de toi un être méprisable. C'est l'homme que je connais sous cette couche de moisissure que j'aime. Mais la moisissure gagne du terrain. Un jour, on retirera cette deuxième peau, et il ne restera plus rien en dessous. Peut-être est il déjà trop tard...


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Mercredi 8 décembre 2010 à 20:36

Aujourd'hui, j'ai 18 ans. Déjà.

Aujourd'hui, la vie est belle.

Ne l'oublions pas.

Lundi 6 décembre 2010 à 23:03

J'ai embrassé tes lèvres, et j'ai goûté l'aurore. J'ai connu un sentiment de plénitude tel que je n'en avais jamais rencontré, et j'ai su que je voulais être avec toi, pour le meilleur et pour le pire. Peut-être que ça ne marcherait pas, mais je sentais au fond de moi, que je devais tenter quelque chose, tenter de t'aimer, malgré tout, malgré eux, malgré la prépa, malgré tes propres doutes. Je l'ai senti, et je l'ai fait. J'ai forcé le destin à se pencher sur nous, j'ai cherché à guider tes pas dans ta brume. Je t'aurais aimé à tout prix. Il parait que tu y perds plus que moi. C'est ton choix après tout. Mais ne revient plus cette fois, me supplier de t'aimer encore. Tu ne m'attendriras plus. Tu me deviens indifférent. Pas encore. J'anticipe. Mais demain, après demain, un jour ou l'autre, tu n'existeras plus. Chloé dit que je ne dois rien regretter. Et je la crois. Tu as déjà eu beaucoup plus de chances que tu n'en méritais.



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[ Que mon talent d'auteur plafonne, que c'est loin d'être ma meilleure chanson... ]

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